Belharra-Perdun (ou simplement Belharra) est un haut-fond situé sur la côte basque au large d’Urrugne, à environ 2,5 kilomètres de la côte entre 14 et 18 mètres de fond. Ce plateau rocheux présente une marche formant un surplomb en pleine mer et lorsque la houle est suffisamment importante, des vagues d’une énergie exceptionnelle sont catapultées à une vitesse et une hauteur phénoménales. Plusieurs conditions doivent êtres réunies pour que des surfeurs, de plus en plus nombreux, essaient de dompter une telle force de la nature : une houle énorme générée par des dépressions situées au large de l’Atlantique ainsi que des vents faibles pour que le plan d’eau soit le plus lisse possible.
Cette vague titanesque, devenue mythique, ne cesse de faire parler d’elle dans les médias ou sur les réseaux sociaux, et d’attirer toujours plus de curieux sur la Corniche ou dans l’eau lorsqu’elle se réveille.
Des « surfeurs de gros » ont ainsi défié la géante à la rame, avec des vagues atteignant les 12 mètres sur les plus grosses séries. Surfer Belharra nécessite bien évidemment une condition physique irréprochable, un mental d’acier, ainsi que la présence d’engins motorisés en cas de souci. Les chutes, certes rares sur le nombre de vagues surfées, demeurent très dangereuses. Lors de la session du 22 décembre 2013, Stéphane Iralour, surfeur local d’Anglet, a fait une chute vertigineuse
après avoir raté son « take off », passant plus de 50 secondes sous l’eau. Epuisé par cette douloureuse expérience, il ne doit sa survie qu’à un entraînement quotidien, complété notamment par deux séances de sophrologie par semaine qui l’aident à rester calme sous l’eau.
Même si Belharra est aujourd’hui un des spots mondiaux de « grosse vague » le moins risqué, elle reste néanmoins réservée à des spécialistes. En attendant la prochaine grosse houle hivernale qui sonnera son réveil, la belle est allée se reposer.
AI