Votre enfant vient d’entrer au cours préparatoire et ne semble pas très à l’aise avec les mots ? Il inverse l’ordre des lettres, omet certains sons ou en rajoute ? Il est peut-être dyslexique… Toutefois, avant de poser un diagnostic, essayez de rencontrer un spécialiste pour déterminer s’il entend bien, voit bien, possède une bonne élocution et ne présente pas tout simplement un désintérêt pour le travail scolaire.
La dyslexie est un trouble de l’apprentissage qui touche environ 10 % de la population. Le pourcentage est plus élevé chez les garçons – environ trois garçons pour une fille – ainsi que chez les gauchers. Sans rapport avec les performances intellectuelles, elle touche les enfants intelligents, exempts de troubles sensoriels ou psychologiques préexistants. La dyslexie et la disorthographie sont dues à un dysfonctionnement du langage humain dont on connaît aujourd’hui parfaitement les mécanismes grâce aux neurosciences.
Il s’agirait en fait d’un défaut de maturation d’un mécanisme cérébral chargé de traiter le langage. Ce serait donc bien un défaut cognitif, le cerveau ne parvenant pas à identifier les sons qui doivent être mis en relation avec la parole pour que les mécanismes de la lecture s’opèrent. L’enfant a par conséquent d’énormes difficultés à déchiffrer puis à mémoriser les mots. Le problème pourrait avoir une relation avec les facteurs génétiques : on a en effet remarqué que 70 % de dyslexiques avaient des antécédents familiaux.