Quand on parle de l’Histoire de Biarritz, on fait généralement référence à Napoléon III. L’empereur y séjournait régulièrement avec Eugénie, sa femme, pour profiter des bienfaits de la mer et du pays.
Biarritz était alors un village de pêcheurs qui vivait de la chasse à la baleine, ses terres étaient vouées à l’agriculture avec de nombreuses fermes. La ville a été marquée à jamais par le passage du couple impérial : l’église « Sainte Eugénie » et sa crypte (à visiter) – l’Hôtel du Palais* (anciennement « la villa Eugénie », leur lieu de villégiature) – la Chapelle Impériale – le Rocher de la Vierge, c’est l’empereur qui a fait percer le rocher pour la construction d’un port-refuge et d’une digue sur le devant (cette dernière a été détruite).
Les « Fêtes impériales »offraient bals, feux d’artifices, excursions champêtres ou maritimes, divertissements en tout genre qui rythmaient les entretiens diplomatiques qui s’y déroulaient.
*Vous pouvez y séjourner ou dîner dans le restaurant de l’hôtel « la Rotonde ». Enfin, plus simplement y boire un chocolat chaud au bar impérial, par jour de mauvais temps.
Biarritz connut dès lors un développement urbain sans précédent avec l’aménagement des infrastructures balnéaires, des promenades, des villas, des palaces.
De nombreux rois et reines de toute l’Europe, de personnalités politiques, médiatiques ou culturelles de ce monde ont pu apprécier le charme de la ville et participer à sa notoriété dans le monde.
Quelques personnalités russes s’y sont rendues et ont trouvé les lieux et le climat tellement sympathiques qu’ils décidèrent de s’y installer.
A la fin du XIXe siècle, la ville est devenue le lieu de villégiature privilégié de l’intelligentsia moscovite.
La population russe devient très importante à tel point qu’un quart des habitants de la ville était originaire de Russie.
Biarritz conserve des monuments de cette époque: son église orthodoxe située près de la Grande Plage, une rue de la Russie et des monuments funéraires. Entre la Russie et Biarritz, l’histoire perdure …
Il paraît que la fille de Vladimir Poutine serait propriétaire d’une grande villa en bord de mer. Pour découvrir la ville sous un angle culturel, historique et architectural, agrémentée d’anecdotes, je vous recommande les visites guidées de l’office de tourisme.
Au début du XXe siècle, Gabrielle Chanel, attirée par la vie mondaine installe sa première maison de couture, 2 avenue Edouard VII, à proximité du Casino.
Les ateliers biarrots emploieront jusqu’à 60 couturières basques et marqueront à jamais l’histoire des maisons de haute couture. Pas moins de vingt-cinq maisons, toutes plus talentueuses les unes que les autres s’y installeront.
Dans les années 1950, alors que le tourisme se développe à grande vitesse sur la côte basque, les premiers surfeurs goûtent aux vagues de la Côte des Basques et Biarritz devient le berceau du surf en Europe.
Tout commence lorsque le scénariste américain Peter Viertel fit venir une planche de surf des États-Unis, afin de surfer les vagues entre deux tournages. Il inspirera les pionniers du surf biarrots.
La ville possède une identité forte, construite au fil des siècles, des traditions riches et vivantes, reconnues et appréciées dans le monde entier. Sans oublier un véritable concentré d’art de vivre, Biarritz, c’est Biarritz.
Pour la venue des aoûtiens lors des premiers congés payés, Biarritz se dote de guides surveillant les plages.
Jusqu’en 1909, l’Hôtel de l’Europe occupait le centre de la place devenue place Clemenceau après la démolition de l’établissement. On reconnaît sur la droite le bâtiment occupé désormais par les Nouvelles Galeries (aujourd’hui les Galeries Lafayette).
Signalons également l’établissement de bains du Port-Vieux qui proposait aux baigneurs des cabines pour se changer…et une ancienne tribune du Biarritz Olympique sur le terrain du domaine Aguilera. Fans de rugby, je vous recommande la visite du musée historique du BO, 11 avenue Henri Haget (avant la tribune Serge Kampf).
Julien Dizdar
paysbasque.net