S’il nous ronge bien souvent les sangs, le stress ne fait pas fondre nos kilos superflus pour autant. Mal géré, il peut même nous faire grossir… Vous qui vous imaginiez que courir dans tous les sens dans le feu de l’action allait vous faire maigrir, détrompez-vous ! Il est désormais prouvé que le stress augmente le risque d’embonpoint, en particulier au niveau de l’abdomen… Pourquoi ? Comment ? Quelles solutions ? Nos conseils pour apprendre à contrôler l’action de la nervosité sur notre métabolisme…
Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est un réflexe de défense émis par notre organisme pour répondre aux agressions physiques ou émotionnelles venant de l’extérieur. Il repose sur un mécanisme de mobilisation rapide de l’énergie, destiné à préparer une solution de fuite, de combat voire de soumission lorsque les deux autres options s’avèrent impossibles. L’opération se déroule en trois étapes : tout d’abord, l’angoisse déclenche une poussée d’adrénaline, fameuse « hormone de la peur », qui met l’organisme en état d’alerte et le prépare à réagir vite. Jusqu’ici, tout va bien, puisque cette première phase aurait plutôt tendance à brûler des calories, surtout lorsqu’elle est accompagnée d’une dépense physique effective.
Dans un deuxième temps, une fois le coup de feu passé, l’organisme se met à produire du cortisol, une hormone anti-inflammatoire, spécialisée dans la « réparation » des lésions éventuelles. Et c’est là que le bât blesse : non content de nous remettre sur pieds, le cortisol a également pour mission de préparer notre organisme à de futures agressions en favorisant le stockage des calories disponibles ! Dans la jungle, ça peut servir, mais au bureau, c’est le début des ennuis…
À quel moment fait-il grossir ?
Lorsque le stress devient chronique, on constate un maintien du taux de production de cortisol à un niveau élevé. C’est le syndrome du stress « mal géré » qui va se traduire par une mise en « mode réserve » permanente de l’organisme et une accumulation des graisses au niveau de la ceinture abdominale. Cette prise de graisse, appelée androïde en raison de sa fréquence plus élevée chez les hommes, se rencontre également chez les femmes en pré-ménopause et touche plus volontiers les femmes minces que les rondes.
Quelles solutions ?
Comme on peut s’en douter, le respect d’une alimentation équilibrée n’est pas suffisant en pareil cas. La relaxation et la pratique régulière d’une activité physique sont ici, plus que jamais, indispensables ! Mais l’alimentation peut également aider à limiter les effets néfastes du stress sur notre ligne.
La première mesure à prendre consiste à adopter un régime riche en anti-oxydants et en modulateurs d’insuline comme le chrome. Pour ce faire, on favorisera la consommation de légumineuses, de légumes et de fruits. Le chrome se retrouve en grande quantité dans les viandes rouges, les foies de veau et de volailles, les épices, les céréales non raffinées et… le cresson !
Un autre effet indésirable du stress est l’augmentation du grignotage : pour apaiser les tensions liées au stress et favoriser la réflexion, notre corps produit naturellement une hormone, la sérotonine, qui aide à la prise de recul. Mais lorsque l’angoisse s’installe de façon durable, on observe un épuisement de la capacité à sécréter cette hormone. Ce manque se traduit alors par une irritabilité maladive et une disparition de la sensation de satiété qui accentue la prise de poids. Quelles solutions ? Emmagasiner un maximum de sérotonine en consommant les bons aliments au bon moment : des protéines (viande, poisson) consommées uniquement le matin et le midi, accompagnées de fruits et de légumes ; des glucides lents (céréales et féculents) absorbés le soir.
Le truc en plus
Pour le goûter, retrouvez le réflexe chocolat-tartine de votre enfance. Le chocolat noir en particulier contient une grande quantité de tryptophane, précurseur de la sérotonine. Hum, c’est bon et ça détend !