Laver sa voiture en polluant moins

Tout le monde désire rouler dans une auto propre. L’ennui, c’est que les méthodes employées pour ce faire le sont beaucoup moins. Consommation d’eau, usage de produits polluants, rejets de déchets toxiques… : la voiture clean salit. Un autre mode de nettoyage est pourtant possible.

Un seau, une éponge et du détergent : voilà par quels instruments la voiture – même au repos – va souiller l’environnement. Se chargeant des particules déposées sur la carrosserie (hydrocarbures, fluides, rejets d’échappement…), l’eau entraîne avec elle toutes les saletés. L’impact est limité lorsque le lavage est effectué dans une enseigne spécialisée, mais très marqué quand il est réalisé à la maison. Cette pollution affecte directement les nappes phréatiques et, en aval, les cours d’eau. Enfin, que penser des quantités d’eau consacrées à remplir cette tâche non prioritaire ? Selon le ministère de l’Environnement et du Développement durable, le lavage à l’eau des automobiles françaises, effectué à domicile ou en centre dédié, représenterait 6 % de la consommation d’eau potable nationale. Alors, que faire ?

Privilégier le recours aux professionnels

Premier point plaidant en faveur des enseignes du nettoyage auto : l’efficacité des outils mis en place. Perfectionnés, ils permettent d’obtenir des résultats relativement convaincants dès les premiers programmes, le degré de finition grimpant proportionnellement aux tarifs ou aux méthodes employées (haute pression, portique…). Autre point d’importance : le traitement des eaux usées que les centres de lavage vont collecter avant de les transférer vers les stations d’épuration, qui les réintroduiront, purifiées, dans le réseau d’eau potable. La plupart emploient en outre des produits nettoyants biodégradables. En somme, la solution professionnelle possède beaucoup d’atouts (aucune mise en place, praticité, rapidité…) et un seul inconvénient : le tarif élevé des prestations qui commence, en moyenne, à partir de 10 €

Opter pour des produits propre

L’article 38-7 du Code de santé publique interdit de laver sa voiture à domicile. Néanmoins, combien sont les automobilistes soigneux qui n’effectuent pas hebdomadairement cette corvée ? Parce qu’une voiture sale est moins agréable à l’œil et à la conduite, ils sont nombreux à relever leurs manches pour faire reluire leur carrosserie. Les conseils pertinents à donner à ces hors-la-loi du dimanche sont de surveiller la consommation d’eau (fermer le robinet pendant la phase de nettoyage) et d’utiliser des produits biodégradables. On trouve désormais un large choix de nettoyants « propres » sur le marché. Écologiques, souvent dépourvus d’agents de conservation, flirtant avec des taux de biodégradabilité de 99 %, ces produits sont aussi efficaces que leurs homologues polluants et vendus à des tarifs similaires. Autant de raisons de les préférer ! Pour être encore plus économiques et écologiques, ces lavages populaires mais prohibés pourront être précédés par un prélavage. Un peu d’eau chaude versée sur les zones les plus sales ou grasses facilite leur suppression, ce qui limite efforts, ressources et investissements

Tenter la solution à sec

Depuis quelques années, le lavage auto sans eau s’est démocratisé. Tenu pour très écologique, il offre une qualité de nettoyage éprouvée tout en lustrant et en protégeant la carrosserie. Ces produits, généralement vendus en vaporisateur, sont directement pulvérisés sur la carrosserie. La progression se fait par petites surfaces, frottées avec un chiffon microfibres et immédiatement séchées avec un second chiffon, à l’intérieur comme à l’extérieur. Très performantes, ces substances dégraissantes, sans rinçage et multisurfaces, sont en outre proposées en version intégralement biologique. Vendu autour de 10 €, un flacon de 500 ml assure en moyenne 3 ou 4 lavages. L’amortissement est donc vite réalisé et c’est autant d’eau et de composants chimiques épargnés. Ne reste plus qu’à sortir l’huile de coude, la besogne en réclamant beaucoup, à moins de solliciter les services, disponibles à domicile, d’un centre de lavage sans eau, qui se fera rétribuer à hauteur de sa prestation (à partir de 30 €).