Pour l’hiver, adoptez le look Punk Spirit

Cette saison, c’est l’anarchie dans nos dressings ! À la fois subversif et ultra-tendance, l’esprit punk met en avant une féminité insoumise, audacieuse et révoltée !

Popularisé au Royaume-Uni à la fin des années 70, le mouvement punk détournait les imprimés traditionnels anglais, tels que le motif « prince de Galles » ou le tartan écossais, pour contester l’ordre établi et ses règles. Aujourd’hui, la jupe kilt, le blazer à carreaux ou encore le sac à l’effigie de l’Union Jack sont les éléments clés qui composent ce style. Fidèle à son adage nihiliste « No Future », la jeunesse punk, rebelle par définition, s’habillait en noir afin d’exprimer son désespoir face à la société. Mais elle exprimait également sa folie contestataire avec des couleurs trash et flashy, que ce soit sur leurs crêtes capillaires ou sur leurs vêtements.

Le punk, c’est quoi ?

À l’origine, le mot « punk » était utilisé pour décrire un voyou. Au début des années 1970, le terme est employé par Lester Bangs, critique musicale du magazine Creem, pour qualifier la musique des Motor City Five. Ces derniers, influencés par le poète d’extrême gauche John Sinclair, organisent des concerts très provocateurs et multiplient les appels à la révolution. Alors que le rock’n’roll domine les charts, de plus en plus de groupes, lassés par les vedettes de l’époque, prônent une musique plus sauvage. En 1973, les New Yorks Dolls sortent leur premier album, loin des solos interminables. Le punk prend ensuite de l’ampleur avec la venue des Ramones. Avec leur coupe négligée, leur perfecto noir et leur jeans déchiré, les trois New-Yorkais vont énormément influencer le mouvement. En 1975, le magazine Punk est créé. Au même moment, au Royaume-Uni, le vide laissé par le Parti travailliste pousse les Clash et les Sex Pistols à émerger. Animées par un esprit contestataire, les deux formations multiplient les provocations : les premiers dénoncent le système politique tandis que les seconds s’attaquent à la monarchie avec le titre God Save the Queen. Jugé provoquant, le morceau sera interdit sur de nombreuses stations de radio et de télévision. Malgré tout, son succès est tel qu’il permettra au genre de s’exporter internationalement. Le slogan No Future est repris par les jeunes du monde entier et les fanzines fleurissent un peu partout. Dans la rue, les crêtes iroquoises, les piercings, les épingles à nourrice et les tatouages sont légion. En France, on voit apparaître des groupes punk comme La Souris déglinguée, The Brigades ou encore Bérurier noir. À partir des années 80, le mouvement s’essouffle, notamment en Grande-Bretagne, à cause de la répression de Margaret Thatcher. Aujourd’hui, malgré la disparation de la majorité des artistes, cette contre-culture continue de passionner les foules, créateurs de mode compris. Comme quoi, les punks ne sont toujours pas morts !

Quelles pièces acheter ?

Tout rebelle qui se respecte a sa pièce en cuir, de couleur noire de préférence. Le perfecto, lancé en 1928 par la marque Schott Brothers, était à l’origine un blouson de motard, inspiré de la tenue des aviateurs de la Première Guerre mondiale. Il est devenu depuis l’apanage des mauvais garçons, des rockeurs et des contestataires. Adopté par la femme, le cuir se veut sulfureux et se décline en chaussures, en bottes et en pantalons moulants. Pour ressembler à une punkette, investissez également dans un t-shirt graphique. Dédié à des icônes ou à nos groupes de musique préférés, il peut proclamer des idées politiques, écologiques ou philosophiques. Autre élément phare de ce style : le métal. S’inspirant de cette culture marginale et underground, les bijoux de fortune, les clous et les piercings habillent les cous, les poignets, les oreilles, les arcades sourcilières ou encore le nez. En guise de collier ou de ceinture, on utilise des chaînes et, pour parfaire un veston ou nouer un foulard, rien de tel que les épingles à nourrice ! Enfin, le jeans skinny à trous est une autre pièce indispensable du look punk.